Les sociétés montagnardes sont confrontées à un milieu naturel peu productif sur le plan agronomique et plus difficile à mettre en valeur, en raison des contraintes pédoclimatiques et d’une forte exposition aux risques.
De ce fait, elles ont été amenées à développer très tôt des formes originales d’organisation collective touchant aux modes d’usage et à la propriété.
S’appuyant sur les coutumes et les traditions et partant de la diversité des acteurs et des pratiques, la loi pastorale de 1972 a établi des outils qui apparaissent encore aujourd’hui particulièrement souples et novateurs.
Ces instruments permettent un regroupement des parcelles et une gestion patrimoniale et participative avec les propriétaires privés, notamment lorsque des collectivités publiques et des opérateurs fonciers s’y impliquent.
En Roumanie, où les sociétés agro-pastorales sont encore très présentes mais menacées, ces outils pourraient constituer une source d’inspiration et venir s’insérer dans l’outillage législatif et règlementaire en voie d’élaboration, dans le contexte de l’intégration européenne…