Hôpital Redondo

édito

  • 25/10/2018 Margarida Ataide, Nelly Jazra, Marjorie Jouen et Frédérique Lorenzi

    Octobre 2018: Nouveaux paysages européens, opportunité ou mal nécessaire?

    C’étaient de vastes étendues assez arides à l’extrême sud-ouest du continent, parsemées de dolmens et de cromelèques, où l’on cultivait de manière extensive les céréales et les oliviers. Les troupeaux y paissaient en presque liberté entre les chênes-lièges (Montado). Dans les petites villes blanches, les hommes chantaient en polyphonie dans les rues le « cante alentejano ».

    En 40 ans, dans le sillage de la révolution agraire, de la disparition des propriétaires latifundiaires, de l’adhésion à l’Union européenne et de la globalisation, la construction du barrage d’Alqueva a tout chamboulé: les milliers d’hectares irrigués se sont couverts de plantations intensives et super-intensives d’oliviers, d’amandiers et de vignes à raisin de table sous plastique. La production d’huile d’olive et de vin a battu des records nationaux. Et les travailleurs saisonniers venus d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie ont afflué. L’Alentejo serait devenu une nouvelle ceinture verte contre l’avancée du désert du sud.

    Alors qu’en penser? Une opportunité économique et climatique ou un mal nécessaire? La BAF 2018 et ses multiples visites tentent d’y apporter une réponse.