L’année 2015 a consacré au niveau mondial l’importance de pouvoir disposer de sols « fonctionnels », afin de renforcer la sécurité alimentaire et notre capacité de résistance aux inondations et à la sécheresse. C’est l’activité biologique de la biomasse microbienne des sols qui en constitue la fertilité, agissant au cœur des cycles de l’azote, du carbone et des nutriments des plantes, et c’est l’adoption de pratiques culturales adaptées et innovantes qui stimule cette activité.
Protéger les sols et lutter contre l’accaparement des terres constituent un impératif pour les pays du Sud, mais aussi en Europe. Outre se battre pour obtenir au plan européen (au même titre que les directives sur l’eau, les habitats ou les déchets) un cadre réglementaire de reconnaissance et de protection de la valeur des sols, il faut favoriser l’accès à la terre et développer des modes d’installation et d’accompagnement des candidats de moins en moins issus du monde agricole, comme le fait la coopérative MOSAGRI.